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 Ensuite je me suis mis un peu à part sur le 400, pour comprendre et surtout apprendre ce qu’est la longue distance, savoir quelle cadence de pédalage me convenait, écouter mon corps ..., j’ai appris pas mal. 

Ce samedi matin à cinq heures, quand se fut l’heure du départ, je n’étais pas fier, est-ce que je vais réussir !!! 

Je suis parti dans le bon groupe, on attaque par la montée des platanes (AIX) je pars bien dans le paquet, ça décroche derrière, je reste, après on va à toute allure sur Cavaillon, des groupes se forment, je suis seul mais on blague un peu, peut-être pour enlever le stress.

Mais personne n’attend personne, (pose pipi ou autre souci) ça file dans le vent car maintenant il y a le vent de face, moi bien au chaud dans le paquet je garde des forces .Bonne idée ou chance que j’ai eu car après Cavaillon j’ai été tout seul .A l’entrée de Cavaillon, je perds le pneu, que j’avais pris en plus au cas ou.

Le groupe part, le vent s'en mêle, plutôt que de jouer à chasse patate et d'y laisser des forces je me raisonne et prends une cadence qui me convient. Seul contre le mistral que faire, il y a des rafales qui font caler ; je suis seul mais j’avance, les villages passent et toujours le vent, je me dis qu’il faut être un peu taré pour se faire mal comme ça. Je suis sur le circuit de la Drômoise et je commence à passer quelques gars qui ont laissés trop de force. Dans un village j’en dépanne un avec des colliers d’électricien puis je repars, je fais de courtes poses, cinq minutes maxi pour garder toujours les jambes chaudes. J’arrive à St Marcellin un point que je m’étais fixé, dernière difficulté après on bascule. Il fait froid la nuit arrive, ça descend à tombeau ouvert jamais en dessous de 40 km/h jusqu’a Roybon ensuite direction St Vallier, la nuit est là il est 22 heures, de temps en temps je vois un gars des 600. Dans ma tête je comptais un peu sur le vent pour le retour, il s’est mis à tourner avec des vents tournants le salaud…. Il n’a pas voulu m’aider.

Après 250 km de vent de face il ne veut pas m’aider mais ça va, ça descend un peu sur la D86. Je vois trois jeunes dont un avec un vélo des années 60 , un bonnet sur la tête, ils font aussi les 600. J’arrive à Thournon sur Rhône, j’ai envie de manger du salé depuis longtemps, je vois un MAC DO alors je prends le drive, une grande frite SVP. Je suis pris pour un fou il est presque minuit, vite les frites dans la sacoche direction Montélimar, 2 heures du matin je passe cette ville puis je file au Teil, nous finissons la descente du côté droit du Rhône jusqu’a Tarascon, à 4 heures j’ai appelé ma femme pour lui dire ou j’étais et pour que Baptiste me rejoigne. Nous nous sommes retrouvés un peu avant Tarascon, dernier contrôle pour moi, j’ai les jambes lourdes les genoux en vrac mais pas trop fatigué, dans cette ville je pointe dans un bar (un bon café on blague cinq minutes, le plein d’eau je passe pour un fou, ont se fait offrir les cafés par la patronne, elle a trouvé que nous étions des tarés) je suis content, mon pote roule avec moi les derniers KM, pas seul mais je sais que je suis cuit, l’avant dernier calvaire Cousoule - Aureille vent de face, je suis pratiquement scotché sur la route et je ne sais plus pourquoi je pédale mais je continu sinon Baptiste va dire haut et fort que j’ai arrêté. 

Et en dernier Pelissanne-Eguilles, cette route défoncée qu’a chaque bosses tu laisses le fond de ton cuissard et tes genoux, le macadam te rend rien, tu laisses tes dernières forces je ne sais plus pourquoi j’avance mais j’irais jusqu’au bout ...

J’ai fini en trente heures TTC et merci à ma femme qui m’a soutenu, vous, ainsi qu’a mon pote pour ce bout de route ensemble, aujourd’hui je n’ai plus de genoux mais ça va …!!!     

Dominique

      

 

 

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